Un atelier de sensibilisation sur les pires formes de travail des enfants s’est tenu le vendredi 30 mai 2025 au centre social de Toumodi, à l’intention du Réseau des champions locaux engagés pour la protection de l’enfance.
Animée par le point focal de l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), Mme Épiphanie Gbahouo, la rencontre a porté sur le travail des enfants dans les mines et sites d’orpaillage, en lien avec la traite des enfants.
Mme Gbahouo a rappelé que la législation ivoirienne fixe l’âge minimum d’admission à l’emploi à 16 ans, avec une possibilité d’apprentissage dès 14 ans, tout en interdisant toute forme de travail nuisible à la santé, à la sécurité ou à l’avenir de l’enfant. « L’objectif de la loi est de protéger les enfants et non de remettre en cause les pratiques culturelles. Un travail exercé par un enfant ne doit en aucun cas porter atteinte à son intégrité physique, mentale ou morale », a-t-elle souligné.
Le responsable du service plainte et du Système d’observation et de suivi du travail des enfants en Côte d’Ivoire (SOSTECI) à la direction régionale du Travail de Toumodi, Jean Bruce Assi Monnet, a précisé que le travail des enfants peut être classé en quatre catégories, travail de socialisation, travail léger, travail dangereux et pires formes de travail des enfants (PFTE).
Les échanges avec les participants, composés de leaders communautaires, d’associations de femmes et de jeunes, ont permis de mieux appréhender les conséquences physiques, psychologiques et sociales liées aux PFTE.
Cette activité s’inscrit dans le cadre du Pacte pour la protection de l’enfance en Côte d’Ivoire, un projet financé par le Département d’État des États-Unis d’Amérique et mis en œuvre par quatre ONG, dont l’AFJCI. Elle contribue à la lutte contre la traite des enfants à travers la prévention, la protection des victimes, la poursuite des trafiquants et le renforcement de la coopération entre les acteurs concernés.
(AIP)
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